Le piège du libéralisme politique
Introduction
Aujourd'hui, il existe une pratique libérale touchant parfois des catholiques très bien formés en matière de religion et politique, celle-ci consiste à pactiser avec des libéraux modérés pour faire face aux thèses les plus virulentes. À ce propos vous trouverez des citations exceptionnelles des professeurs Taufer et Agnoli, celles-ci ont été reprises dans des articles de la revue Le sel et la terre [1] .
Le libéralisme est le premier ennemi de l'Eglise
《...le premier ennemi de l'Eglise n'est pas le communisme mais le libéralisme, c'est-à-dire la doctrine politique qui a séparé la société de la religion, le droit humain du droit divin, prenant l'homme et sa volonté pour la source de la loi et la mesure du juste et de l'injuste.
Nous l'avons toujours dit: supprimez le libéralisme, restaurez la société emprunte de sacré, où toute autorité se relie à Dieu, et le communisme disparaîtra comme neige au soleil, abattez le communisme en laissant vivre le libéralisme, et toutes les monstruosités, y compris le communisme, seront toujours possibles...》
Comment le libéralisme passe dans les mouvements de réaction au concile?
《Malheureusement, d'une manière générale, les mouvements de réaction au concile- dont la doctrine sape radicalement le principe sur le primat de la loi divine et, par là, celui du caractère obligatoire de la régie morale - se sont par trop cantonnés sur leur base théologique. Polarisés par l'énormitée de l'apostasie, tout implicite qu'elle fût, ils ont négligé d'examiner toute une série de fléchissements de nature politique qui avaient pourtant aplani le chemin à la subversion religieuse elle-même.
Il est indéniable que depuis la mort de Pie IX, s'est graduellement dessinée dans l'Eglise une orientation dangereuse qui, méconnaissant la cohésion du processus révolutionnaire et la nature instrumentale et dialectique de ses pseudo-antithèses, tendait à pactiser avec ses représentants dits modérés, dans l'espoir de faire obstacle à la progression de ses thèses les plus virulentes et c'est ainsi que le libéralisme politique, inséparable du libéralisme doctrinal, cessa d'être vu comme un ennemi. Il devint d'abord le moindre mal, ensuite un allié éventuel, enfin une formule acceptable, et même un utile et peut-être indispensable moyen de lutte contre la menace communiste. Avec la malencontreuse révocation du 《Non expedit》et la naissance, qui s'ensuivit, des démocraties chrétiennes, on avait fini par accepter, quoique seulement dans le domaine politique, le primat à la démocratie. Encore un pas et - ceux qui ont vécu le second après-guerre ne peuvent l'oublier - il se trouva tout simplement identifié à la cause chrétienne, avec le communisme comme seul adversaire]...[
Aujourd'hui, les milieux catholiques les mieux orientés n'ont pas, accordé toute l'attention qu'il mérite à cet aspect totalisant et totalitaire de la révolution. Ils ́n'ont pas repris systématiquement en main, comme une indispensable matière d'étude et de commentaire, en les confrontant aux menées et doctrines sectaires, ces documents du magistère que constituent l'encyclique Quanta Cura, le Syllabus et l'allocution consistoriale Maxima Quidem de Pie IX d'heureuse mémoire: ce sont des textes qui, Marari vos de Grégoire XVI, représentent le point de départ obligé de toute analyse et de tout diagnostic de la ruine actuelle. C'est à la faveur de cette négligence des aspects moins ecclésiaux du problème que la TFP association née au Brésil en 1960 autour de la personne et de l'œuvre du docteur Plinio Corréa de Oliveira, a pu s'imposer dans certains milieux...》
Un livre faisant l'apologie de Robert Schuman édité par un éditeur catholique
Ci-dessous: Couverture du livre.
Description du livre faite par l'éditeur: [2]
Député de la Moselle, plusieurs fois ministre et chef de gouvernement sous la IVe République, Robert Schuman (1886-1963) exerça aussi les fonctions de président de la première assemblée parlementaire européenne qui lui donna officiellement le titre de « Père de l'Europe » en 1960. Fervent catholique, il s'engagea en politique après avoir songé à la vie religieuse. Un ami lui prédit sa vocation de « saint en veston ». Il resta célibataire toute sa vie, entièrement consacré au service du bien commun. Pour le cinquantième anniversaire de sa mort, le pape François avait souhaité que « l'Europe puisse, poursuivant l'intuition de Robert Schuman, prendre toujours mieux conscience de sa véritable identité et de son héritage spirituel ». Ce premier portrait spirituel de l'homme politique chrétien s'appuie sur des documents de première main et sur des témoignages inédits d'hommes et de femmes qui ont connu Robert Schuman. AUTEUR Originaire de Lorraine, Ghislain Knepper est cadre financier dans l'administration territoriale. Membre de l'institut « Saint Benoît patron de l'Europe » qui porte la cause de béatification de Robert Schuman, il a travaillé à la Maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles. Depuis plusieurs années, il donne des conférences et publie des articles sur cette grande figure politique.
Remarquons plusieurs choses :
- les éditions Salvator éditent des livres pour les catholiques, certains d'entre eux sont même excellents, notamment les vies de saints écrites par le Père Wilhelm Hunermann.
- le livre Robert Schuman. La politique pour vocation fait l'apologie de l'artisan de l'union européenne ou États-Unis d'Europe et donc d'un libéral.
- selon les partisans de Robert Schuman, celui-ci aurait oeuvré à la construction européenne pour faire barrage au communisme.
- l'auteur du livre met en avant la《vocation politique》de Robert Schuman.
- Ghislain Knepper oeuvre à la béatification d'un artisan du mondialisme à travers une association [3].
Cet exemple va complètement dans le sens de la démonstration des professeurs Agnoli et Taufer, tout va bien lorsque la morale chrétienne est isolée du champ politique, par contre lorsque la politique s'ajoute à l'étude on se laisse séduire par l'histoire d'un libéral en raison de son opposition au communisme...
Jean de Grive
[1] T.F.P. Le masque et le visage partie 1, N°7 hiver 1993; T.F.P. Le masque et le visage partie 2, N°8 printemps 1994.
[3] https://metz.catholique.fr/institut-saint-benoit/